Gesundbrunnen

Monsieur B. disait, l'écriture, ça s'entretient

Monday, July 16, 2007

(double) choc thermique



Je pensais pourtant que partir en vacances avant tout le monde, pile fin juin pour mieux revenir mi-juillet profiter de l´été berlinois, était une idée de génie. Après un repos bien mérité, assommée par la chaleur grecque mais les pieds dans l´eau, je retrouve ma capitale allemande sous un ciel d´octobre. Une aventure en combat inter-urbain plus tard,les pieds dans la boue, me voilà déjà sous un chapiteau défiant les lois de la canicule à regarder défiler des sacs d´os en baskets griffées. MMM. Pas de doute, les vacances sont bien finies et il va quand même falloir tenir tout l´été.
Pour mes quelques lecteurs assidus déplorant la totale absence de rigueur dans la tenue de ce blog: toutes mes excuses. Je pourrais promettre de ne pas laisser s´écouler six mois avant le prochain message, mais il me semble l´avoir déjà fait. Sans succès. Donc cette fois, pas de promesse. On verra.
C´est que depuis la fin novembre et cette folle histoire de girafe, mes aventures berlinoises ont pris un tour pour le moins inattendu. Une folle équipée sur les terres, jusqu´ici inconnues, de la presse écrite m´a enseigné une foultitude de lecons. Entre autres: j´ai connu la joie (et la terreur) d´avoir des responsabilités. Enfin compris ce que j´aurais du répondre au concours de l´ESJ il y a 6 ans (à la mystérieuse question "ah quel bonheur de voir un jour ma signature en bas de la page"). Vécu les fameux bouclages à pas d´heure. Mes premières envies de meurtre et premiers coups de gueule, comme je ne savais même pas que j´étais capable. Gérer la pénurie. Gérer la pénurie. Et puis, et surtout, des amis. Ce qui n´est déjà pas mal.
Depuis cette histoire de girafe, j´ai aussi fait des rencontres déterminantes. Un ange tombé du ciel a donné mon numéro de téléphone et j´ai trouvé un "vrai" travail (pas que l´autre était pas vrai,hein, mais bon...), dans une atmosphère ultra-productive et compétente. Et sereine, ce qui n´est pas du luxe après des mois de montagnes russes.
Et puis, depuis cette histoire de girafe, ben, je porte un projet qui me tiens vraiment à coeur et dont je vous reparlerai, c´est promis, mais seulement dans six mois cette fois, quand il sera avancé et devenu assez concret pour être réellement palpitant.
Mais surtout, depuis cette histoire de girafe, Berlin m´a prise au piège. J´ai fait de cette ville ma ville, celle dans laquelle je ne me perds plus que par choix et pas dès que je sors de chez moi. Celle dans laquelle j´ai mes repères, mes QGs, mon bar du mercredi, mon lieu de perdition du vendredi et mon café du dimanche. Mon cinéma préféré, la rue où je rêve d´habiter, les personnes que j´ai envie de retrouver. Le métier que j´ai toujours voulu exercer. Et me voilà là depuis un an et demi déjà et j´ai soudainement réalisé que je n´étais pas prête de repartir. Ca n´a pas l´air comme ca mais ce fut une révélation assez vertigineuse. Que, je dois bien l´avouer, je n´avais pas envisagé quand je suis partie, un peu précipitamment, cette froide soirée de janvier, avec toute ma vie dans des sacs champions fluos. Je me suis bien appliquée à tout construire ailleurs, en prévoyant certes l´ampleur du chantier, évaluant le coût des travaux...et on peut dire que la maison n´est pas finie. Mais pour filer cette métaphore (un peu pourrie, je vous l´accorde), que faire après? L´habiter? Déménager? La bonne nouvelle c´est que je n´en suis pour l´instant qu´aux fondations. Ce qui me laisse encore quelques perspectives...à bientôt.

2 Comments:

Anonymous Anonymous said...

enfin..
et les 39° d aujourd hui c etait pas gerable.

surtout ne t'arrête pas d'écrire. et ne t'arrête pas d'être telle que tu es (oui je sais c'est 08/15)

"well now it all depends on your ability to unlock doors"
pas mal non?

a demain?
oui a demain!

11:57 PM  
Anonymous Anonymous said...

tu me manques un peu, copine.
cha

10:55 PM  

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